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> Accueil > Ressources > Bibliothèque des rapports > Arrêtons de les mettre dans des cases ! Pour un choc de simplification en faveur de la jeunesse
[26 avril 2017] Alors que plus de 20 % d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté, les jeunes demeurent particulièrement touchés par la complexité administrative. Il existerait au moins 238 seuils d’âge dans la législation française concernant les 15-30 ans, si bien que les jeunes peuvent parfois être exclus de certains droits sociaux ou activités.
En mai 2016, Mme Célia Verot, conseillère d’État, et M. Antoine Dulin, vice-président du Conseil économique, social et environnemental, se sont vus confier une mission visant à proposer des mesures de simplification en faveur des jeunes de 16 à 30 ans. Dans leur rapport rendu le 22 mars dernier, Célia Verot et Antoine Dulin proposent 54 mesures « pour un choc de simplification en faveur de la jeunesse ». Les propositions formulées répondent à quatre objectifs.
Il s’agit d’abord de simplifier les démarches et de mieux accompagner les jeunes qui en ont besoin. Célia Verot et Antoine Dulin recommandent à cet effet de limiter le nombre de pièces justificatives requises, de prévoir un accompagnement personnalisé et de mettre en place un « rendez-vous des droits » pour que chaque jeune sache à quels droits sociaux il peut prétendre.
Les rapporteurs insistent par ailleurs sur la nécessité de ne plus penser la jeunesse à travers les âges et les statuts mais de l’envisager comme un parcours vers l’autonomie et l’insertion sociale et professionnelle, qu’il convient à la fois de fluidifier et de sécuriser. Il apparaît pour cela indispensable de simplifier les seuils d’âge et de permettre aux jeunes âgés de 18 à 25 ans d’accéder à un revenu minimum. Ce revenu minimum doit être articulé avec la Garantie jeunes, dont les modalités doivent être repensées (durée du contrat, ouverture à un public plus large).
Le choc de simplification en faveur de la jeunesse requiert également d’assurer une véritable coordination des acteurs jeunesse au niveau national et sur le terrain pour sécuriser le parcours vers l’autonomie des jeunes. Les rapporteurs préconisent notamment d’attribuer aux régions un rôle de planification stratégique en matière de jeunesse.
Les rapporteurs rappellent enfin qu’il est indispensable d’accorder une attention particulière à l’accès à l’autonomie des jeunes sortant de la protection de l’enfance et de la protection judiciaire de la jeunesse. Les jeunes sortant d’un dispositif de protection de l’enfance devraient à cet égard pouvoir bénéficier d’un accompagnement éducatif et affectif et d’une allocation dans le cadre de la Garantie jeunes 2.0.